VIII - EN FINIR AVEC L'ESCHATON.

L’Homme est, on peut le supposer, le seul animal qui sache qu’il doit mourir. Ses luttes journalières compétitives, sa recherche du bien-être à travers l’ascension hiérarchique, son travail machinal accablant, lui laissent peu de temps pour penser à la mort, à sa mort. C’est dommage, car l’angoisse qui en résulte est sans doute la motivation la plus puissante à la créativité. Celle-ci n’est-elle pas en effet une recherche de la compréhension, du pourquoi et du comment du monde, et chaque découverte ne nous permet-elle pas d’arracher un lambeau au linceul de la mort ? N’est-ce pas ainsi que l’on peut comprendre qu’en son absence celui qui « gagne » sa vie la perd ? Henri LABORIT.
Les forces de l'animal déclinent, changement d'état dont il a conscience mais il ne s'interroge pas sur l'au-delà. 

Quant à prier ce n'est pas non plus propre aux croyants. Agressée dans son terrier par le méchant renard la lapine prie, jusqu'à sacrifier l'un de ses petits. Et pourquoi « méchant » renard, lui aussi tient à la vie, dans sa lutte pour sa survie il doit se nourrir, nos indignations sont sélectives. Où est la morale, notre morale, où est la morale divine quand le vivant se nourrit du vivant, nos indignations sont sélectives. Pourquoi acceptons-nous de voir le loup manger l'agneau, le gros poisson manger le petit, l'oiseau manger le grain et, par le chasseur ? Mais aussi pourquoi vivre et pourquoi mourir ? Univers de mon coeur, tu m'exaspères ! Henri LABORIT.
Intelligence de l'arbre, « La vie secrète des arbres », remarquable ouvrage de Peter VOHLLEBEN, ingénieur forestier et écrivain allemand né en 1964, qui a observé que les arbres de sa région communiquent les uns avec les autres en s'occupant avec amour de leur progéniture, de leurs anciens et des arbres voisins quand ils sont malades. Le vivant se nourrit de vivant, faudrait-il que nous en soyons réduits à la nécrophagie 
Nous ne vivons que pour maintenir notre structure biologique, nous sommes programmés depuis l'œuf fécondé pour cette seule fin, et toute structure vivante n'a pas d'autre raison d'être, que d'être.... La vraie famille de l'Homme, ce sont ses idées, et la matière et l'énergie qui leur servent de support et les transportent, ce sont les systèmes nerveux de tous les hommes qui, à travers les âges se trouveront « informés » par elles. Alors, notre chair peut bien mourir, l'information demeure, véhiculée par la chair de ceux qui l'ont accueillie et la transmettent en l'enrichissant, de génération en génération.....Le tragique de la destinée humaine ne vient-il pas de ce que l'homme comprend qu'il en connaît assez pour savoir qu'il ne connaît rien de sa destinée, et qu'il n'en connaîtra jamais suffisamment pour savoir s'il y aura autre chose à connaître....L'humanité a un destin étoilé qu'il serait bien dommage de perdre sous le fardeau de la folie juvénile et des superstitions infondées Henri LABORIT.
Et si le paradis était sur terre et nulle part ailleurs, c'est bien le droit aussi des athées de le penser, personne là encore n'est parvenu à le démontrer, question de croyance, c'est en tout cas la survie de l'humanité qui doit être la priorité, quelle importance les vieillards dont je suis, c'est aux jeunes générations et à celles à venir que l'avenir doit appartenir, comment sur ce point peut-il y avoir débat éthique ?
Le fait que vous m'adressiez ce courrier démontre que vous m'avez sans doute lu sur le site du CF2R ou dans un journal. Je tiens d'abord à vous en remercier. Je ne serai pas aussi long que vous, mais, sur le fond, je pense un peu comme vous (en dehors du côté un peu "complotiste" sur les Franc-maçons - je précise tout de suite que je n'en fait pas partie mais, certes, j'en ai rencontré à certaines occasions -). La bataille contre le terrorisme salafiste-djihadiste doit d'abord se situer au niveau des idées, et notre civilisation judéo-chrétienne qui a tourné au matérialisme-individualiste se trouve bien en peine pour proposer aux jeunes en recherche d'absolu (c'est généralement le cas de tout jeune bien constitué) une cause qui guide leurs pas. Le salafisme, lui, donne des réponses aux interrogations de certains. Cela dit, je ne pense pas que ce soit leur "finitude" qui les guide car, quand on est jeune, on se croit immortel. Il n'y a qu'avec l'âge que cette notion devient prégnante et certes terriblement angoissante. Par contre, le salafisme apporte la notion de "rédemption" à certains, ce que le catholicisme faisait autrefois... Et cette cause à opposer au salafisme, je ne suis pas assez compétent pour la définir car c'est là un travail qui doit se faire collégialement entre politiques, hommes de foi, sociologues, philosophes et autres penseurs. Cordialement.
Alain RODIER, ancien officier supérieur des services de renseignement extérieurs, directeur de recherche au sein du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), chargé de l'étude du terrorisme et de la criminalité organisée.
Les jeunes ne possèdent pas de la mort la vision fatale et irréversible qui est celle de leurs aînés, elle n’est pas perçue comme une destruction de soi, elle n’a pas le sens de la finitude de l’existence. Dans le propos de maints jeunes, surtout des adolescentes, elle est à l’image d’un sommeil dont on s’éveille un jour, un temps de suspension, voire de purification, qui permet de se dépouiller enfin des scories qui infectent l’existence  Élise PRIOLEAU Université du Québec à Montréal.
Très discutable, c'est généralement vers l'âge de cinq ans que l'enfant comprend que c'est inéluctable, pour lui aussi. Les jeunes portent aussi un regard très critique sur leurs parents, qui se tuent au travail et oublient de vivre, si c'est ça le bonheur !
Le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes après les accidents de la route, sans compter le « suicide lent », tabac, alcool, drogue, en France plus qu'ailleurs, faut-il qu'ils soient désespérés.

Raïssa OUMANSOFF (1883-1960), exilée à New York durant la deuxième guerre mondiale, raconte qu'à l'âge de 25 ans elle avait compris l'angoisse métaphysique qui mena ses jeunes contemporains européens jusqu'à la crise suicidaire, car elle-même et son ami Jacques MARITAIN avaient vécu une expérience semblable de la mort face à l'absurdité d'une existence où la cruauté des uns créait, ignorait et aggravait la misère des autres. Comme d'autres de ses amis, le jeune couple avait envisagé la solution du suicide comme expression de « leur libre refus » d'une société qui leur rendait « impossible de vivre selon la vérité ». Plus tard elle déclara que cette angoisse métaphysique, pénétrant aux sources mêmes du désir de vivre, est capable de devenir un désespoir total, et d'aboutir au suicide. « Je crois qu'en ces dernières et sombres années, en Autriche, en Allemagne, en Italie, en France, des milliers de suicides sont dus à ce désespoir, plus encore qu'à l'excès des autres souffrances endurées dans le corps et dans l'âme ».
C'est le mal-être qu'il faut soigner, et d'abord celui des adultes qui tentent d'oublier la mort par une boulimie de travail, mais qui une fois à la retraite se retrouvent devant un vide, sidéral. 64 % des Français se reconnaissent comme catholiques, mais 4,5% d'entre eux seulement vont à la messe chaque dimanche soit à peine 3 % de la population. La proportion est beaucoup plus importante en EHPAD, messe le mercredi et sur grand écran le dimanche, beaucoup de pensionnaires sont abonnés au journal local, la première rubrique qu'ils consultent est la nécrologie. Ils se réfugient dans les souvenirs d'enfance, Adam et Éve point final, ce n'est pas à leur âge qu'ils vont se remettre en question.
L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres. « Le hasard et la nécessité » Jacques MONOD.
Avec une conscience lucide de ce que nous sommes, il est tout de même tragique de penser que l'éducation de l'enfant est confiée aux adultes, ne trouvez-vous pas ? C'est la raison du progrès technique évidemment. Mais c'est aussi celle de la reproduction millénaire des comportements sociaux les plus primitifs, de l'institutionnalisation de la foire d'empoigne. Alors, dans cette foire, vous pouvez apprendre à vos enfants à montrer leurs biceps, le torse nu dans une position avantageuse. Cette attitude risque d'impressionner les foules. Sinon, leur espace gratifiant sera sans doute particulièrement exigu. Peut-être tenteront-ils de fuir. Mais de quel façon ? Prendront-il le chemin de la drogue ou de l'alcool, toxique viril comme vous le savez. Celui de la névrose ou de l'agressivité individuelle ou collective ? Avec un peu de chance il se pourrait que ce soit celui de l'imaginaire créateur. De toutes façons, vous n'y pouvez pas grande chose. Avant de vouloir préparer vos enfants au bonheur, tâchez, si vous le pouvez, de ne pas participer à l'édification de leur malheur. C'est la grâce que je vous souhaite, et qui a peu de chance de vous être accordée si votre mort précoce ne leur fournit pas l'occasion de vous transformer en un mythe, qu'ils pourront alors façonner suivant leur désir Henri lABORIT.
Covid-19, suicide du médecin du stade de Reims, d'un ministre régional allemand, mais aussi d'un gamin de 13 ans. Le suicide est toujours un appel au secours, alors parfois ils se tournent vers Daech, s'engagent dans une voie qu'ils savent sans retour, qui va leur permettre de passer à l'acte, une dernière fois ils vont faire des étincelles, au nom d'un dieu auquel ils ne croient pas, puisqu'ils ne croient en rien. « J'accuse » « Mourir pour exister » Virginie LYDIE

Comprendre le terrorisme n'est pas le justifier, loin s'en faut. Lorsque ces jeunes prennent conscience de leur finitude non seulement il n'ont pas le « secours » de la religion, ils n'osent en parler à personne, ils savent que leurs proches n'ont pas la réponse, qu'ils ne feraient que transmettre leur angoisse, « sois un homme nom de Zeus ». Qu'est-ce que la vie d'un homme au regard de l'immensité, même pas un grain de sable, autant en finir de suite, mettre fin à cette angoisse métaphysique qui chaque nuit les taraude, une dernière fois ils vont faire des étincelles. 80 % des candidats au djihad sont de famille athée. S'il existait une organisation terroriste rationaliste ils en seraient.
« Secours » entre guillemets car les religions sont loin d'être exemplaires. Combien de juifs, de protestants, de roms assassinés bien avant les deux grandes guerres mondiales. Même la bête immonde a d'abord été un bébé innocent dans son berceau, de quoi interpeller toutes les mamans et tous les peuples. C'est sur cette pulsion de mort, cette angoisse métaphysique que l'islam radical bâtit son fonds de commerce, mais c'est bien nous qui lui fournissons la « matière première », en laissant nos jeunes désœuvrés, sans espoir.
Éradiquer Daech ? Le phénix renaîtra des ses cendres. Bande à BAADER, guérilla urbaine qui opéra en Allemagne de l'Ouest de 1968 à 1998, action directe, groupe terroriste anarcho-communiste 1979-1987, nous avons la mémoire courte, c'est aussi devant notre porte que nous devons balayer.
Tant que nos sociétés ne changeront pas, tant que le fossé entre riches et pauvres se creusera il y aura le terrorisme. Qui pour comprendre la souffrance d'une mère qui voit l'enfant qu'elle a porté mourir de faim dans ses bras, ses proches crient « vengeance ».
La sensation fallacieuse de liberté s’explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l’inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. C’est ce discours qui nous permet de croire au libre choix. Mais comment un choix pourrait-il être libre alors que nous sommes inconscients des motifs de notre choix, et comment pourrions-nous croire à l’existence de l’inconscient puisque celui-ci est par définition inconscient ? Comment prendre conscience de pulsions primitives transformées et contrôlées par des automatismes socio-culturels lorsque ceux-ci, purs jugements de valeur d’une société donnée à une certaine époque, sont élevés au rang d’éthique, de principes fondamentaux, de lois universelles, alors que ce ne sont que les règlements de manœuvres utilisés par une structure sociale de dominance pour se perpétuer, se survivre ? Henri LABORIT.
Edvard MUNCH 1863-1944
Dans ma soixante-douzième année je revendique ce droit, ce devoir d'inventaire, celui de dénoncer nos tares. Greta THUNBERG et les millions de jeunes qui la suivent peuvent nous vilipender, nous sommes responsables de ce mal-être. 
Nous avons connu le plein emploi, pour la plupart nous avons pu accéder à la propriété, il faudrait maintenant que nos enfants soient sacrifiés pour préserver notre petit confort, nous les avons mis au monde pour mieux les transformer en esclaves, qu'ils procréent pour que leurs descendants paient nos dettes, même Nicolas HULOT se demande si aujourd'hui il ferait encore des enfants.
Pour la première fois depuis quatre ans le taux de natalité a baissé en France, à relier au moral des français qui n'a cessé de baisser durant la même période, et aussi en Italie, particulièrement en Toscane. Suicide collectif, comme à l'île de Pâques ?
Michel ONFRAY dans son dernier ouvrage, « faire des enfants c'est les condamner à mort », ou comment enfoncer une porte ouverte là encore. 
A-t-il seulement déjà regardé le visage rayonnant d'une femme enceinte, ravie bien sûr de donner la vie, mais apaisée aussi de savoir qu'après elle la vie continuera. Si plus personne ne fait d'enfants nul besoin de s'inquiéter pour le climat. Si certains croient voir le bout du tunnel c'est sans doute que ces premiers de cordée l'ont pris à reculons ou à l'envers.
Tes écrits sont vains Michel, adepte de la méthode COUÉ, né le 1er janvier 1959, en plein baby boom, père ouvrier agricole et maman abandonnée bébé, femme de ménage, pardon, technicienne de surface, penses-tu que tu en serais là aujourd'hui si toute une génération d'après-guerre n'avait pas consenti de lourds sacrifices pour donner un monde meilleur à leurs enfants ? Le réfrigérateur, la machine à laver, la télé, la voiture, les soixante-huitards dénonçaient déjà la société de consommation, mais ne dit-on pas encore qu'ils étaient attardés, qu'ils sont ringards ? 
Peut-être aurait-il fallu que tu naisses en février 1952, de père ingénieur et de mère antiquaire, comme Daniel BALAVOINE disparu tragiquement le 14 janvier 1986 : 
Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments - Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand - Qui peut changer ce que je porte dans mon sang - Qui a le droit de m'interdire d'être vivant - De quel côté se trouvent les bons ou les méchants - Leurs évangiles ont fait de moi un non croyant - La vie ne m'apprend rien - Je voulais juste un peu parler, choisir un train - La vie ne m'apprend rien - J'aimerais tellement m'accrocher, prendre un chemin - Prendre un chemin - Mais je n'peux pas, je n'sais pas - Et je reste planté là - Les lois ne font plus les hommes - Mais quelques hommes font la loi - Et je n'peux pas, je n'sais pas - Et je reste planté là. 
En quelques lignes il en a dit bien plus que toi. Si la mort, si TA mort te taraude à ce point, ce qui explique ta boulimie (cent ouvrages), pourquoi, pour qui avoir créé l'Université Populaire de Caen en 2002, l'enseignement de l'École de la République ne te convenait plus ? Si comme l'homme aux cent-cinquante acquittements et bien d'autres vous vous tuez au travail pour oublier la grande faucheuse ne dégoûtaient pas les autres de la vie. Une vie ne vaut rien, rien ne vaut une vie André MALRAUX 1901-1976.
Tu compatis, évidemment tu avais prévu le mouvement des Gilets jaunes, tu prônes le dialogue, mais si quelqu'un prend la peine de t'écrire pas de réponse, même lapidaire, même pas d'accusé-réception, par politesse. Tu oublies également que près de quatre millions de français n'ont pas de boulot, à quoi doivent-ils, à quoi peuvent-ils penser, faut-il qu'ils se contentent de lire tes ouvrages abscons, et comment tuer le temps sans argent, comment se payer le théâtre ou le cinéma, et sans un minimum de culture  se rendre dans les musées ou à la bibliothèque municipale. 
L'École de la République devrait apprendre... à apprendre, toute la vie, et aborder toutes les religions, sans prosélytisme,  afin de nous « déformater », pas simple depuis la Loi du 9 décembre 1905 j'en conviens, enseignants bouffeurs de curés devant l'Éternel, ce qui pose aussi la question des écoles dites « Libres », mais aujourd'hui l’École doit-elle uniquement apprendre un métier qui tôt ou tard deviendra obsolète, qu'il faut pouvoir en changer.  Pour quand les écoles Pernod-Ricard ? 
Génération d'après guerre, qui depuis un demi-siècle monopolise le pouvoir, rechigne à le quitter (come-back des septuagénaires aux États-Unis), aucune dans l'histoire n'a eu autant de privilèges, probablement aucune autre à l'avenir. Et ce sont ces soixante-huitards (attardés ?), devenus vulnérables, qu'il faudrait protéger en priorité, ces adeptes du toujours plus, responsables de ce monde qu'ils vont laisser, pas touche à leurs acquis, leur fonds de commerce, alors qu'ils n'en ont pas le mérite, là encore c'est grâce aux luttes de leurs ancêtres qui ont travaillé dur, ont consenti d'importants sacrifices, uniquement pour qu'eux connaissent un monde meilleur.
L'activité la plus haute, cultiver son esprit, son âme pour certains, réservée à une minorité bien sûr.  Réserver le droit de vote aux plus instruits, va-t-on rechercher ce qu'ils lisent, Minute, Voici ou les Échos, vérifier s'ils regardent TF1 ou ARTE ? Quant aux femmes, six parmi vingt intervenants de l'Université de Caen, encore bien du chemin à parcourir pour la parité.
Ces jeunes qui ne respectent plus rien, brûlent les véhicules, et les médias qui nous montrent de pauvres gens qui ne peuvent plus se rendre à leur travail. Pourquoi eux ? Parce qu’ils ne peuvent s’en prendre aux nantis, dans leurs immeubles sécurisés, mais ils ont les mêmes « valeurs », la voiture, symbole de la société de consommation à laquelle ils ne peuvent accéder. Parfois manipulés c’est vrai, par des nostalgiques de 68, changer la société par la rue avant d’en passer par les armes. Le système politique ne repose plus que sur la peur.
Tout est bon désormais pour peu qu'il y ait profit, que vite nous achetions le dernier smartphone qui siphonne, de préférence chez Amazon, valorisé à 900 milliards de dollars, lequel ne tire pas ses profits de son activité commerciale mais principalement du "cloud computing", mettant en danger la démocratie, la souveraineté des états. 
Pourquoi payer des impôts quand les politiques en font un si mauvais usage, Jeff BEZOS, l'homme le plus riche du monde, qui est-il pour juger, sans doute le nouveau messie, la terre ne lui suffit plus, c'est l'univers qu'il lui faut, fusée Blue Origin avec laquelle il se propose d'offrir le tourisme spatial aux terriens, ils pourront y créer un monde meilleur, pas d'indiens à expulser, mais gageons que la planète sera devenue invivable avant qu'ils y parviennent, le Grand Théâtre du Monde de William SHAKESPEARE (1564-1616) aura définitivement baissé le rideau.
"Le tiers état pousse les caddies dans les hypers des multimilliardaires qui prélèvent leur dîme comme les fermiers généraux de l’Ancien Régime, la famille MULLIEZ et Michel-Edouard LECLERC vont sans doute appeler à manifester avec les GUEUX en guenilles."
Germinal, petits commerçants qui exploitaient les mineurs et criaient haro sur le mouvement Coopératif naissant, lui-même liquidé dans les années quatre-vingt par les nouveaux temples aux champs, carrefours et rond-points aux frais de la collectivité, vider le centre ville la semaine ne leur suffisait plus (nouvelle insécurité), il leur fallait maintenant ouvrir le dimanche, vider les Églises pour remplir les leurs. Rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme, tout s’assemble, se conjugue, ce « codevi », la ménagère de moins de cinquante ans et les petits commerçants savent bien que les économies qu’on prétend offrir passent dans les frais de voiture. Plus personne ne croit en rien, sauf les enfants, ah ris beau c’est beau la vie, voilà la nouvelle hostie qu’on te consacre, il te suffit d’ouvrir le paquet avant de passer à la caisse, code barre 666, et pour tes parents, les spiritueux plutôt que le spirituel. 
Seule la décroissance peut sauver la planète, dans le respect de tous les peuples, avec une seule alternative, trop de bouches inutiles à nourrir, faire disparaître des milliards d'individus. Loin d'être inenvisageable quand le monde devient farce, grand-guignolesque, qu' Ubu devient roi, que l'homme se transforme en machine et les robots en êtres pensants, mais quoi au juste, qui programme et pour quelle finalité ? Trop de fonctionnaires, combien de plafonds vont encore s'effondrer faute de contrôles, qui sait si demain les juges ne seront pas remplacés par des algorithmes ? L'absurde n'est pas dans l'homme ni dans le monde, mais dans leur présence commune Albert CAMUS.
"La technique ne sauvera pas le monde" Dans son souci de « parler vrai », Philippe BIHOUIX consacre un chapitre de son essai à la question démographique. Le sujet est miné, l’auteur le sait et, s’il n’épargne pas les démographes français et leur discours lénifiant, c’est avec une prudence de chat qu’il l’aborde. Évitant toute prise de position idéologique, il se contente de montrer, données chiffrées à l’appui, que notre monde arrive à « saturation » et que cette dernière « est un facteur explicatif de nombreuses dégradations environnementales ». « Ce sont la saturation et la densité qui (…) impliquent des travaux d’infrastructure et des équipements plus coûteux, requièrent l’utilisation accrue de ressource et de travail humain », rappelle-t-il.
Mais autant laisser la décroissance à nos enfants et petits enfants, avec la dette,  et merde, j'ai travaillé toute ma vie, à eux de payer ma retraite et si possible mes vacances aux Seychelles. Et puis, le messie ne devrait-il pas revenir pour les sauver ? N'attendez pas le jugement dernier. Il a lieu tous les jours Albert CAMUS.
J'ai beaucoup de considération pour André GLUCKSMANN, philosophe et essayiste 1937–2015, et de sympathie pour son fils Raphaël, né en 1979, mais ce dernier se trompe en voulant créer un parti politique... de gauche, quand on sait que beaucoup dits de droite ont le cœur à gauche, tandis que certains socialistes en peau de lapin y placent le porte-feuille.
Ce qui est ici inédit et potentiellement « historique », c’est que la plupart des gouvernements ont choisi d’arrêter l’économie pour sauver des vies Jean-Baptiste FRESSOZ, historien des sciences, des techniques et de l'environnement. Lors de cette interview à Basta (2 avril) il rappelle que durant l’hiver 1969-70 une grippe venue de Hong-Kong avait fait 33 000 morts en France, essentiellement des personnes âgées, et ce dans la plus totale indifférence. 
15 à 20 000 décès, surmortalité constatée après quinze jours de canicule, qui là encore touche les plus âgés, épiphénomène par conséquent, pas de quoi en faire la Une et faire rentrer les vacanciers, sauf que le 11 août 2003, Jean-François MATTEI, ministre de la santé, a l'indécence de prendre la parole en petit polo noir de sa résidence de secondaire dans le Var, en duplex au 20 Heures de TF 1, une aubaine pour la presse people en mal de papier. Son cabinet savait pourtant que les funérariums d'Ile-de-France étaient débordés. « Tandis que les uns dorent doucement sous le soleil des vacances, d’autres meurent sur leur lit d’hôpital » titrait Ouest-France le 12 août, « depuis environ huit jours le nombre d’enterrements est beaucoup plus important » indiquait un représentant des Pompes funèbres générales à Rennes (Ouest-France le 13 août), tandis qu'en Ille-et-Vilaine les PFG avaient constaté une hausse de 20 % de leur activité, « jeudi va être très chargé avec neuf enterrements dans la journée, soit le double d’une journée normale. » En région parisienne une tente réfrigérée sera montée pour accueillir des corps aux abords d’un funérarium de Longjumeau qui était saturé, un hangar réfrigéré du marché de Rungis servira de chambre mortuaire. « En ce moment, nous procédons à sept crémations par jour, cest presque le double de l’habitude et c’est le maximum qu’on puisse faire »  déclarait un responsable du crématorium du Mans. 
Silence de Jacques CHIRAC, qui à son retour de vacances, deux semaines après la fin de crise, nie la responsabilité de l'exécutif dans la « tragédie », et souligne le manque de solidarité entre citoyens, déplorant la dégradation du lien social envers les personnes âgées, avant d'annoncer une révision des services de prévention et d'alerte, des services de secours et d'urgence. Mise en cause de Météo France qui le 27 juin 2004 placera quatre départements (Vaucluse, Hérault, Bouches-du-Rhône, Gard) en vigilance rouge canicule, une première, ce sont soixante départements qui auraient pu été activés si le plan avait été mis en place en 2003.
La Garonne au régime sec
La canicule européenne a été un événement climatique d'ampleur exceptionnelle survenu de juin à août 2003 après un printemps exceptionnellement chaud et sec. Avec 27,1°C Paris a enregistré son record de chaleur précoce ce jeudi 9 avril 2020, a annoncé Météo France, "il n'avait jamais fait si chaud dans la capitale à cette période de l'année." D'autres villes du Nord du pays avaient atteint, mercredi, une température inédite pour un début avril : 25,3°C à Rouen, 24,9°C à Lille, 24,5°C à Saint-Quentin et 24,4°C à Cambrai. L'histoire va-t-elle se répéter, comme en 1976, dès le début du mois de mai le déficit pluviométrique était important, les températures montaient très rapidement, ce qui allait entraîner « de vives inquiétudes pour les cultures fruitières et légumières, ainsi que pour la production de fourrage », et amener Le Monde à prédire que « s'il ne pleut pas d'ici une quinzaine de jours, la situation deviendra particulièrement grave ». Nouvel impôt sécheresse ?
Deux ans après la canicule, en 2005 dans VSD, Jean-Marc SYLVESTRE,  né le 29 octobre 1946 journaliste de presse économique, « le libéralisme est le meilleur système. La guerre économique fait moins de victimes que les guerres militaires ou religieuses ». Jean-Michel APHATIE, né le 8 septembre 1958 chroniqueur RTL, en 2006, « la France se retrouve aujourd’hui lourde de 4,7 millions de fonctionnaires, record d’Europe, du monde et de l’Univers, pour la stratosphère seule Pluton fait mieux ». 2012 Axel de TARLÉ, journaliste spécialiste de l'économie, « nous voulons la retraite à 60 ans ? Très bien, mais alors il faut "arbitrer", comme on dit. Il faut faire des économies ailleurs, sur les dépenses de santé, d’éducation, de chômage… ». 2020 Éric LE BOUCHER des Échos, né le 26 mai 1950 « les grèves à l’hôpital ou celle du 5 décembre portent, une fois encore, sur "l’insuffisance des moyens". Avec 56 % du PIB, la France est au premier rang de dépenses publiques. Ce "pognon de dingue", comme dit M. Macron, est amassé chaque année par des prélèvements croissants aux dépens de la compétitivité du pays. Qui peut imaginer sérieusement qu’il est souhaitable et possible de poursuivre indéfiniment dans cette voie ? ». 
Les voilà devenus gauchistes, des fois que les médias oublieraient de les consulter. Il leur avait sans doute échappé que les retraités étaient aussi de grands consommateurs. Il y a quelques années encore, les anciens étaient pris en charge par leurs enfants, heureusement qu'ils sont là aujourd'hui pour maintenir le tissu social, héberger leur progéniture qui ne trouve pas à se loger, pour garder les petits enfants, tous ne partent pas en croisière, tous ne disent pas après moi le déluge.
La Suède et les Pays-Bas n'imposent pas le confinement sans qu'à l'origine cela pose débat, l'avenir dira s'il s'agissait d'une mesure de bon sens, le remède pire que le mal. Le Royaume-Uni et les États-Unis avaient également fait ce choix, c'est uniquement le cynisme de Boris JOHNSON et Donald TRUMP qui explique la volte-face, ils avaient annoncé d'emblée qu'ils entendaient privilégier l'économie, soulevant l'indignation bien au delà de leurs frontières.
Mais il y a une autre raison qui explique le choix de la plupart des pays européens ; le mouvement des gilets jaunes, apparu en octobre 2018 suite à l'augmentation du prix des carburants automobiles issue de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Rapidement d'autres pays vont devoir faire face à des manifestations identiques, contre cette fois l'allongement de l'âge de la retraite, le prix des mutuelles, l'immigration etc., le prix des carburants devenait secondaire.
La communication n'est pas une science exacte, il est toujours très dangereux de jouer avec les symboles, c'est souvent un « détail » qui déchaîne les foules, fait naître les révolutions, les politiques devraient le savoir. Les néerlandais sont plus pragmatiques, l'âge de la retraite a été porté à 67 ans sans manifestations importantes, 64 ans en France on frôle la guerre civile. 
La grève des mineurs de 1948 est marquée par un important dispositif répressif, dont l'usage massif de l'armée et des blindés, et par d'importantes violences de la part de la police et de l'armée, et de la part des mineurs (contre la police et entre grévistes JAUNES (1). Elle se solde par un important échec pour le mouvement ouvrier, le gouvernement ne cédant que sur des revendications marginales, et les grévistes comptant plusieurs morts, des milliers de blessés, près de 3 000 licenciements de mineurs, et des centaines de condamnations à la prison ferme.
(1) Le « syndicalisme JAUNE », connu également sous les appellations de mouvement jaune, syndicats jaunes, les jaunes ou « droite prolétarienne », mouvement syndicaliste français, connu également sous cette dénomination dans d'autres pays, tant francophones qu'anglophones « yellow unions », et en Italie aussi « i gialli ». 
Cette forme de syndicalisme (constitué en opposition aux syndicats « rouges » socialistes ou communistes) ,refuse certains modes d'action comme la grève et l'affrontement avec le patronat. JAUNE a pris un sens péjoratif, désignant les « traîtres ». Au Moyen-âge les juifs et les lépreux cumulaient, chiffon jaune et rouge. 
Dans les années trente et quarante une grève se préparait, les mineurs faisaient des provisions, mais aujourd'hui, huit jours de grève les factures tombent, électricité, eau, gaz etc., et comme les magasins travaillent en flux tendu en quelques jours les rayons sont vides. Les français se contentent donc de soutenir, moralement et parfois financièrement, grève par procuration. 
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais ma tâche est plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse Albert CAMUS.
Comme au bon vieux temps de la Belle Époque nous réagissons encore et d'abord aux symboles, en particulier les jeunes, les étudiants, comme les Gilets jaunes, comme mon chien qui sait quand je suis en colère, mais de là à nous considérer comme des primates ! 
Trop de revendications mal exprimées, autant demander à un sourd pourquoi il n'entend pas, à un malade de poser le diagnostique et de se soigner lui-même. 
Les politiques n'ont donc pas fait preuve de plus d'empathie en faisant passer l'économie après les soins aux plus vulnérables, et il est illusoire de penser que des mesures coercitives sont plus faciles à mettre en œuvre dans les pays totalitaires, c'est tout simplement qu'il était devenu impossible de les prendre en Europe, mais aussi en Amérique latine ; et si les gilets jaunes revenaient, avec les blouses blanches, cela pourrait faire sauter les gouvernements, mettre la démocratie en péril.
Pire encore, c'est tardivement qu'il est apparu que le Covid-19 ne touchait pas seulement les plus vulnérables, et si les autres allaient aussi être sacrifiés, si les soins et le matériel médical étaient réservés aux nantis, de quoi alimenter les thèses complotistes, jeter à nouveau le discrédit sur la classe politique, pourquoi ministres et députés pouvaient-ils avoir accès aux masques, aux tests de dépistage et pas tout un chacun.
Le Covid va peut-être changer le regard sur la mort. Onze ans d'acharnement thérapeutique pour Vincent LAMBERT, probablement qu'une majorité de français crierait aujourd'hui au scandale. Ce qui est effrayant, pour certains, c'est que l'on meurt dans l'indifférence, un parmi tant d'autres, un grain de sable perdu dans l'univers, même les proches ne peuvent pas faire le deuil.
"Dégagisme" qui en mai 2017 permet à Emmanuel MACRON d'arriver au pouvoir, cela semble aussi avoir été en partie oublié. Opposants qui avec la pandémie espèrent se refaire une santé, devenir en 2022 calife à la place du calife, ils se trompent lourdement. 
Responsables mais peut-être pas coupables, génération baby-boom née avec le plan MARSHALL, 16,5 milliards de dollars de prêts (173 milliards équivalent 2019) accordés aux différents États de l'Europe pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale, avec en contrepartie l'obligation d'importer pour un montant équivalent d'équipements et de produits américains, programme qui visait à maintenir le plein emploi aux États-Unis, lesquels avaient connu pendant la guerre une forte croissance industrielle et peu de dommages.
Les réparations exigées de l'Allemagne après la Première Guerre Mondiale avaient fait naître un sentiment d'injustice, terreau du nazisme, les américains craignaient que la situation dramatique des pays européens fasse le lit du discours communiste, le PCF et le PCI (Italie) remportaient des succès électoraux. Y aurait-il eu ce « programme de rétablissement européen » sans la guerre froide, en tout cas, beaucoup d'analystes estimaient à l'époque que le plan Marshall impliquait une dépendance économique, avec en corollaire une soumission culturelle, esthétique et philosophique, la défense de l’identité culturelle française face à la mondialisation de la communication est toujours d'actualité. Sans l'implication de la puissance publique dans le soutien à la création cinématographique, contraire aux accords internationaux, la France serait au même point que l'Italie, le Royaume-Uni et bien d'autres, de même pour la littérature sans la Loi du 10 août 1981.
Durant la Première Guerre Mondiale l'opinion américaine était neutre, mais lorsque l'Allemagne a décidé de reprendre la guerre sous-marine contre tout navire commercial se dirigeant vers la Grande-Bretagne, qu'elle a offert une alliance militaire au Mexique, ce qui va outrager nombre d'américains, le 6 avril 2017 le congrès américain a voté la déclaration de guerre à l'Allemagne ( près de trois ans après le début de la guerre en Europe, 28 juillet 1914), autorisant « une guerre pour mettre fin à toutes les guerres qui rendrait le monde sûr pour la démocratie ».
Dans les années 1930 les États-Unis suivaient encore une politique isolationniste sur le plan diplomatique et économique, le pays se refermait sur ses frontières. Le Congrès américain n'envisageait pas de s'engager dans la guerre auprès des Alliés, malgré la volonté du président ROOSEVELT, mais en mars 1941 la loi dit prêt-bail favorise l'exportation de matériel à destination du Royaume-Uni et de l'URSS. Il faudra quand même attendre le 7 décembre 1941 pour que les États-Unis déclarent la guerre au Japon et aux puissances de l'Axe, après l'attaque-surprise du port de Pearl Harbor par l'aviation japonaise.
Prime pour ceux qui peuvent encore travailler, et pour quoi faire... un voyage aux Seychelles ? Les grands de ce monde se veulent à la barre du Titanic, incapables de voir qu'il prend déjà l'eau de partout, c'est bien avec un nouveau plan, l'argent « miracle », qu'ils espèrent sortir de cette crise du Covid 19, l'histoire, un éternel recommencement disait MARX, si on ne la connaît pas on n'en tire pas la leçon. Ils restent cloîtrés dans leur palais, peu à peu déserté, pétrifiés, personne n'avait imaginé ce scénario catastrophe, pas même les collaspologues, "on vit une crise cardiaque du modèle industriel globalisé.... cette crise, je ne l’ai pas vue venir, alors que je la connaissais en théorie » Pablo SÉVIGNE théoricien de l'effondrement.
Pour Gilles SACAZE, ancien de la DGSE, et Sébastien PIETRASANTA, né le 7 août 1977 ancien député,tribune du Nouvel Obs : 
Et si la pandémie n’était que le déclencheur d’une vaste crise débouchant sur un effondrement partiel ou total d’un État fragile, d’un continent désuni, ou simplement d’un modèle économique et sociétal ? L’individualisme, notre boulimie du confort érigée en modèle de société ont mis à mal notre capacité de résilience individuelle et collective… En aggravation et agissant sur la crise comme des précipités chimiques, l’ultra mondialisation et la cyberdépendance ont désarmé l’Europe et les États-nations en les privant de leviers majeurs et de leurs capacités à fonctionner en mode dégradé. Nos forces de sécurité sont également touchées par l’épidémie et sont diminuées humainement et par manque d’équipements. Ne parlons même plus des hôpitaux débordés et submergés. Face à cette situation, il peut être redouté que certaines zones, notamment urbaines, échappent au contrôle de l’État en cas de pénurie alimentaire. Pillages, exactions, criminalité redoubleront. En France, la reprise en main est certaine, mais pour des forces de police mal préparées, elle prendra du temps.
Pays arabes divisés, là où l'écart entre riches et pauvres est le plus important, les américains seront-ils en mesure de proposer une nouvelle Pax Américana, ou la guerre de cent ans va-t-elle se résoudre d'elle-même ? Quand l'Armée est touchée la paix dans le monde est plus que jamais menacée, nous marchons sur des œufs, pas à l'abri d'une bavure, comme en 1962, missiles à Cuba. En 2018 les dépenses militaires dans le monde représentaient 1565 milliards d'euros soit plus de 4 milliards/ jour. Quant à relocaliser, une utopie, il faudrait une volonté, une gouvernance mondiale, mais pour la France, d'abord sauver Air France et Airbus.
Économie qui ne peut survivre que par la consommation, par la croissance et donc aussi celle de la population, alors que nous sommes déjà trop nombreux, que les ressources de la terre s'épuisent. Un avant et un après Covid-19, il faut se préparer à d'importants bouleversements, à un changement de société, sauf que peste, choléra, vache folle, grippe espagnole, H1N1 et H5N1 n'ont pas changé ce monde, loin s'en faut. 38 millions de personnes infectées du sida en 2018, 770 000 décédées de maladies liées au sida, nous avons la mémoire courte.
Pour la grande majorité de nos contemporains, « il faut que ça change... pour que tout redevienne vite comme avant », on coupe la tête d'un roi pour le remplacer par un autre, Chemises Rouges de Giuseppe GARIBALDI qui après avoir combattu pour les opprimés se sont mises au service du nouveau roi, que pouvaient-elles faire d'autre, elles ne savaient que se battre. « Révolution » qui de nouveau sera récupérée par les mêmes. Quand « l'ennemi invisible » sera vaincu, non seulement tôt ou tard un autre arrivera, personne n'en doute, un tentacule est coupé un autre repousse,nous retomberons dans les mêmes travers, une frénésie de consommation comme il en arrive après de grands sacrifices, d'importantes privations. L'économie ne changera pas, pseudoscience peuplée de charlatans, comme l'astrologie, la psychanalyse et l'onirologie.
Il y a une autre cause à nos maux : Si le système capitaliste s'est considérablement développé avec la révolution industrielle, il est né avant, bien avant, en même temps que les religions. Comment faire travailler les hommes au delà de la satisfaction de leurs besoins essentiels si ce n'est en leur donnant la pétoche, s'ils triment ils gagneront un monde meilleur, le paradis... peut-être, pour le plus grand profit des gourous puis des multimillionnaires, devenus prophètes, pour qui Mars serait l’Eldorado où envoyer les premiers de cordée, puisque les terriens ne sont pas raisonnables, les nazis avaient le même objectif avec la « race » aryenne.
Ce ne sont pas les croyances qui sont néfastes, pour la plupart respectables elles permettent à certains de donner un sens à leur vie (à ce jour personne n'est parvenu à prouver l'existence de Dieu ni son inexistence, d'une force invisible qui conditionnerait nos comportements), ce sont les dogmes, les certitudes des religieux, toutes chapelles, qui nous pourrissent la vie. Coronavirus transmis par des sectes évangéliques (Mulhouse, Corée du Sud, États-Unis), orthodoxes qui en Israël refusent de se protéger et de fermer les écoles, la punition n'est-elle pas divine ? Combien de croyants non pratiquants, qui par miracle (c'est évident) auront échappé à la mort, vont-ils se tourner vers leur dieu(x), ou ses saints, persuadés que leur prière a été entendue, combien d'athées et agnostiques convaincus dans leur for intérieur que leur ange gardien les protège, leur bonne étoile. Scientifiques qui ont leurs limites (chacun est aujourd'hui expert dans son petit domaine, peu ont une vision holistique), et le reconnaissent, les discours délirants explosent, les sectes s’adaptent et surfent sur la crise selon Miviludes, c'est à un retour du cléricalisme qu'il faut s'attendre, positionnement idéologique qui prône la prédominance des idées religieuses et du clergé dans la vie publique et politique. Le Covid 19 nous aura permis un grand bond...en arrière.
« La crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme » Barbara STIEGLER, née en 1971) philosophe qui travaille en collaboration avec les milieux de la santé, qui s'est d'abord intéressée à NIETZCHE dans ses rapports avec la biologie et au corps. https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine
L’un des dogmes libéraux est que le libre-échange et l’augmentation des transports sont indispensables à la croissance économique, condition prétendue nécessaire et suffi sante au bien-être. En réalité, l’accroissement des déplacements de marchandises n’est pas un fait inéluctable, mais une caractéristique du régime d’accumulation actuel du capital ; il est l’un des piliers sur lesquels ont reposé les gains de productivité de ces dernières décennies dans l’industrie et la grande distribution. Les méthodes modernes de gestion (« zéro stock », « flux tendu », « juste à temps ») multiplient les transports, qui suivent au plus près la production et la commercialisation des marchandises. Les économies de gestion des stocks découlent de la circulation d’un flux ininterrompu de camions, véritables « stocks roulants ». Les bas prix du transport résultent du dumping social issu de sa « libéralisation », qui a transformé certains marins et chauffeurs routiers en esclaves modernes et s’est traduit par d’énormes hausses du trafic et le saccage de l’environnement. Le transport aérien prend la même voie, le low cost étant encouragé par les politiques publiques nationales et européennes, ainsi que le transport ferroviaire, où l’ouverture forcée à la concurrence des réseaux en Europe a conduit à imposer la séparation des infrastructures et des services (Unbundling), au détriment de l’efficacité technique et économique du rail, ainsi que de la sécurité (cf. la Grande-Bretagne). http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8685.html
Le seul aspect positif de ce virus est qu'il invite l'homme à se poser ces questions, à se remettre en question, le seul animal qui sache qu'il doit mourir disait Henri LABORIT, dont les luttes journalières compétitives.... ce que reprend à sa manière le site https://theconversation.com/fr L’enchâssement des routines quotidiennes et des normes socio-symboliques ancrées dans l'inconscient collectif va engendrer une déstabilisation de l'ordre établi, en réaction aux nouvelles règles instaurées depuis le début de l'épidémie. Ces changements de pratiques sont drastiques pour les individus : les gestes auparavant anodins ne le sont à présent plus et sont régis par une nouvelle codification.
Il faut en finir avec ce délire eschatologique, avec ce qui nous angoisse et paralyse depuis la nuit des temps. Qui sait si ce discours de la fin des temps dont on nous rebat les oreilles n'est pas la cause de cette ruée vers le papier hygiénique, un peu d'humour n'est jamais inutile, les pseudos experts en manquent cruellement.
Pourquoi le créateur, s'il existe (on ne peut que l'espérer ) et quel qu'il soit, voudrait-il brutalement nous euthanasier, et serait-il machiavélique au point de l'avoir annoncé, cela ne résiste pas à l'analyse. Pour un nouveau paradigme, peut-être effectivement la dernière chance à saisir, en ce sens le coronavirus n'aura pas été inutile. « Il réveille l’intelligence collective ? Le confinement, une transition vers de nouveaux modes de vie ? Le confinement, propice à l'émergence de nouveaux rituels ? » le rêve comme moyen d'évasion, mais en période de confinement.
Remarquable article d’Acrimedhttps://www.acrimed.org/Au-nom-du-pluralisme-taisez-vous qui invite les économistes à gages, les chroniqueurs et les éditocrates qui depuis trente ans chantent les louanges du libéralisme, à se taire au nom du pluralisme comme de la décence la plus élémentaire.
Voilà trente ans que les libéraux occupent tout l’espace médiatique, chantent les louanges de la mondialisation heureuse, de l’Europe des marchés, et de la baisse des déficits publics. Trente années que ces zélateurs zélés du capitalisme nous abreuvent de doctrines libérales qui causent les crises, détruisent les emplois et bouleversent le climat. Trente années qu’ils braillent contre les dépenses de l’État, appellent à réduire son périmètre, enjoignent d’alléger la pression fiscale, acclament la concurrence et roucoulent dès que l’on réduit le nombre de fonctionnaires. Trente années qu’ils accompagnent la casse du droit du travail, qu’ils se félicitent des dividendes offerts aux actionnaires, prêchent inlassablement le « mérite » des riches et des rentiers. Trente années qu’ils accablent les travailleurs et les plus démunis, les « tire-au-flanc » et les « privilégiés » dans leurs médias gavés de subventions publiques. 
2003 Le Point, Alain DUHAMEL, né en 1940, membre de l'Académie des sciences morales : « c’était une erreur et une facilité de continuer comme on l’a fait le recrutement des fonctionnaires. Là, il y a à mon avis une bastille à prendre. Les statuts de 1945 sont des anachronismes qu’il faut évidemment modifier. » 
Combien de ponts vont encore s'effondrer faute de contrôles ? Bah, toujours plus de travail pour les avocats, en dix ans le chiffre d'affaires des barreaux a doublé, il dépasse le budget de la Justice. En économie tout est transfert, pour habiller Paul il faut déshabiller PierreSous tous les régimes, même en démocratie, contrarier les politiques, plus de susides.
2006 Nicolas BAVEREZ,  né le 8 mai 1961 essayiste et avocat : « Il y a quatre leviers simples à actionner : fiscalité simplifiée, libéralisation du marché du travail, réforme de l’État, réorientation de la protection sociale vers l’activité ». 2008 Élie COHEN, né en 1950 : « L’État doit revoir les dépenses publiques en réduisant le nombre de fonctionnaires ».  2020 Nicolas BOUZOU  né le 26 août 1976 essayiste libéral spécialisé dans l'économie, analyste en chef de l'institut de prévisions Xerfi : « Nous avons fait le choix de mettre l’économie en sommeil pour protéger la santé des individus. Donc c’est le capitalisme qui se met au service de la santé des gens. Le débat absolu après la crise, ce sera la croissance. Le seul moyen de solvabiliser nos finances publiques, ce sera la croissance. Et la croissance à court terme, ce sera de travailler plus. » Nous avons fait le choix ?

Mais ces économistes à gages, ces chroniqueurs et ses éditocrates médiocrates qui depuis plus d'un demi-siècle pour la plupart, et pas trente ans, louent le libéralisme, et aujourd'hui retournent leur veste, seraient-ils responsables et pas coupables ? La comptabilité est leur Bible, ils n'ont du monde qu'une vision binaire, leur science des chiffres, qu'ils veulent exacte, fait totalement abstraction de l'humain.
Benoît HAMON
Revenu universel, payer des gens à ne rien faire, inconcevable ! Comment va-t-on expliquer qu'il n'y avait pas d'argent pour le personnel soignant, et qu'aujourd'hui on en trouve à la pelle ? Le travail comme fin pour mieux nos abrutir, et pas comme moyen. Et si cela permettait justement à ceux qui ne s'étaient pas adaptés au système éducatif (paupérisé lui aussi) de se cultiver.  La « révolution » ne peut être que culturelle, l'humanité ne s'en sortira que collectivement, et l'issue ne peut venir que du rationnel. 
Réinventer l'humanité ?  La refondation anthropologique n’est prévisible et envisageable que si une grande vague de la conscience humaine née de la solidarité sanitaire balaie de son souffle purificateur le capitalisme mondial et le néolibéralisme dont il a revêtu la cuirasse inégalitaire, cruelle et impitoyable JACQUES VINGTRAS par Jules VALLÈS.  Le libéralisme est avant tout une erreur anthropologique » John MILBANK. né le 23 octobre 1952 à Kings Langley dans le Hertfordshire, théologien chrétien.

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